Le Bassin des Lumières de Bordeaux propose actuellement une exposition intitulée « Tintin, l’aventure immersive ».
Bassin des Lumières est le nom donné à la base sous-marine construite par la marine allemande pendant la seconde guerre mondiale pour maintenir et avitailler ses sous-marins. Les parois de ce gigantesque édifice servent d’écrans pour des projections coordonnées qui se reflètent à la surface des bassins.
C’est une plongée dans l’univers de Tintin que propose l’exposition. Ses auteurs ont écarté un déroulement chronologique : les images de Tintin au pays des Soviets (1929) se mêlent à celles de Tintin et les Picaros (1976) et des 22 autres albums. Au cœur de l’exposition se trouvent les personnages : les bons, Tintin, Milou, le Capitaine Haddock, les Dupondt, la Castafiore ; les méchants, Rastapopoulos, Mitsuhirato, Docteur Müller…
On se trouve immergé dans des pays lointains ou imaginaires : la Chine, le Pérou, le Congo, l’Amérique, la Syldavie, l’Arabie. On embarque à bord d’engins ; hydravion, cargo, moto, sous-marin-requin et bien sûr, fusée lunaire. L’aventure n’est pas racontée, elle est suggérée et magnifiée par une bande sonore qui commence par Jacques Brel : vivre l’impossible rêve.
Le public est nombreux, de 7 à 77 ans bien sûr. Les plus âgés voient affleurer à leur mémoire les soirées passées à feuilleter les albums dans le lit à la lumière d’une lampe de poche. Les tout-petits jouent à sauter d’un spot lumineux à l’autre, étourdis d’images et de sons.
Au cœur de l’exposition, un espace clos nommé Le Cube propose une autre œuvre d’art numérique immersif, « l’Autre Jardin », conçue et animée par Niels Prayer. Le contraste est total entre les aventures échevelées de Tintin et, comme on le lit sur le site internet du Bassin des lumières, ce « spectacle contemplatif basé sur les thèmes de l’émerveillement, de l’introspection, de la rencontre et de la poésie de la Nature. »