Le premier long-métrage de Guillaume Brac, « Tonnerre » raconte une histoire d’amour, de trahison et de pardon passionnée, dans une petite ville de Bourgogne.
Tonnerre est une petite ville près d’Auxerre, tassée ou lovée dans un vallon entouré de collines. La part sombre d’elle-même, ce sont les souterrains occupés aujourd’hui par des boîtes de nuit et qui furent autrefois cachots et chapelles de messes noires. C’est aussi un lac sombre du Morvan, environné de forêts saisies par la neige. La part lumineuse, ce sont des routes à flancs de coteaux où Claude (Bernard Menez) pédale dans un décor beau et paisible.
Claude accueille pour quelques semaines son fils Maxime (Vincent Macaigne), un musicien rock trentenaire qui vient se ressourcer dans la maison familiale après l’échec de son dernier album. La coexistence entre le père et le fils est compliquée : des épisodes douloureux de leur passé font surface.
Maxime a le coup de foudre (ou de tonnerre) pour une jeune journaliste du canard local, Mélodie (Solène Rigot). Ils vivent une histoire charnelle et passionnelle, mais que l’on devine fragile : Maxime reviendra un jour à Paris, et Mélodie manque de confiance en elle. Lorsque Mélodie disparait et ne répond pas à l’avalanche d’appels et de textos de Maxime, ce dernier devient fou. Découvrant que Mélodie est revenue avec Ivan (Jonas Bloquet), un footballeur de l’AJ Auxerre, il s’arme d’un révolver, menace Ivan et enlève Mélodie pour qu’elle raconte ce qui s’est passé.
Maxime est arrêté. Si Ivan et Mélodie maintiennent leur plainte, il encourt des années de prison ferme.
« Tonnerre » est un film à petit budget. On sent bien que certaines scènes, jouées par des non-professionnels, auraient pu être travaillées davantage. Mais l’histoire d’un violent amour trahi, est belle et bien racontée. Et les acteurs sont excellents, avec une mention spéciale à Vincent Macaigne, dans le rôle d’un artiste légèrement lunaire qui soudain explose d’une violence insoupçonnée.