Le mariage de mon filleul Clément avec Axelle en Midi-Pyrénées a été exceptionnel à bien des égards.
Clément et Axelle ont choisi de se marier après sept ans de vie commune, quelques années de PACS, un enfant, l’emménagement dans une nouvelle maison et sept mois de grossesse d’un second enfant.
Une soixantaine de personnes étaient présentes, famille et amis, appartenant à trois générations. Après le mariage civil les invités se rendirent au site de la fête. Ils prirent place sur des sièges disposés en plusieurs rangs sur la pelouse attenante à la salle du banquet. Un banc leur faisait face, sur lequel s’installèrent les mariés. Un maître de cérémonie officiait depuis un pupitre disposé face à l’assemblée. Cette salle de mariage en plein air, face à la vallée du Tarn, était décorée de rouge et de noir, les couleurs du Stade Toulousain. Une émouvante célébration laïque prit place, alternant textes, témoignages et intermèdes musicaux. Les mariés échangèrent consentements et alliances en prononçant des mots qu’ils avaient choisis.
Tout sonna juste dans cette noce peu banale : la célébration laïque comme le dîner et la soirée dansante, les propos échangés, la place des jeunes enfants entre eux et avec les adultes, la vidéo déjantée projetée pendant le dîner, les retrouvailles le lendemain pour un « rebond » décontracté.
La justesse du ton s’enracinait dans l’histoire personnelle de Clément et Axelle. Ces deux là s’aiment vraiment. Clément, qui a eu pendant l’enfance une longue histoire avec les hôpitaux, sait que le bonheur est quelque chose de trop sérieux pour être laissé au hasard. Il faut le conquérir jour après jour, puis organiser méticuleusement le territoire conquis, le cultiver, en retirer les mauvaises herbes. Axelle est, jour après jour, une compagne formidable dans cette entreprise. Emilie, la sœur aînée de Clément, a magnifiquement décrit ce qui rend l’histoire de Clément et Axelle unique et aussi exemplaire :
« Quand rien n’a été facile
Quand il a fallu faire avec,
Quand il a fallu faire autrement que tous les autres
Qui ne savent pas que leur chemin est plus facile,
On comprend vite que chaque ornière est un nouveau défi
Et que chaque faux-pas nous rendra meilleur marcheur. (…)
Quand rien n’a été facile. Quand il a fallu faire avec,
Quand il a fallu faire autrement,
Quand il a fallu se battre,
Quand il a fallu se relever,
On choisit le parti d’être heureux.
Vous avez choisi le parti d’être heureux (…) »