Dans « un parfait inconnu », le réalisateur James Mangold raconte l’émergence de Bob Dylan comme une figure marquante de la musique populaire mondiale.
En 1961, Robert Allen Zimmerman (Timothée Chalamet), qui se faisait déjà appeler Bob Dylan, a vingt ans. Il va à la rencontre de Woody Guthrie, un chanteur et guitariste folk qu’il admire. Woody est hospitalisé pour une maladie dégénérative. À son chevet veille Pete Seeger (Edward Norton), une autre référence. Bob chante pour eux « Song for Woody », l’un de ses premiers titres.
Pete Seeger est impressionné par la force qui émane du jeune homme, par sa créativité. Il le prend sous son aile, l’introduit dans les cabarets de New-York, lui fait enregistrer son premier disque. En trois ans, le parfait inconnu devient une idole de la jeunesse rebelle à la guerre du Vietnam. Il compose des chansons qui marquent son époque, telles que Blowin’ in the Wind ou The times they are a-changin’.
Bob Dylan s’éprend d’une jeune artiste, Sylvie Russo (Elle Fanning), mais cette relation souffre de la relation passionnée qui le lie à Joan Baez (Monica Barbaro). Joan est déjà célèbre. Elle entraîne Bob dans son sillage, chante ses chansons, partage avec lui sa scène et son lit. Mais Bob est trop rebelle pour elle. Lorsque le public réclame encore et encore ses premières chansons, il se détourne et la laisse seule face aux spectateurs.
La carrière de Bob a été lancée par Pete Seeger. Il est l’une vedette du Festival de Newport de musique folk qu’organise son ancien mentor. Sa participation à l’édition 1964 tourne au pugilat. Il a tenu à chanter ses nouveaux titres. Des fans crient à la trahison. Il tient bon : on ne l’emprisonnera pas dans une case. Il est un homme libre.
Timothée Chalamet est totalement habité par la personnalité de Dylan. Il interprète lui-même ses chansons sans play-back. Sa performance contribue à la force du film, dont la bande-son est celle de toute une génération née au milieu du vingtième siècle.
