Si pour les Français, Wimbledon 2013 a été le tournoi de Marion Bertoli, les Britanniques n’ont eu d’yeux que pour Andy Murray. Avec une vue différente selon qu’ils se situent d’un côté ou de l’autre du Mur d’Hadrien qui sépare l’Ecosse de l’Angleterre.
Pour Alex Salmond, premier ministre d’Ecosse, Andy Murray est écossais. Pour David Cameron, premier ministre de Grande Bretagne, il est britannique. Alex a fêté la victoire d’Andy en déployant un drapeau écossais ; David, en proposant que le héros soit anobli par la Reine.
Dans The Guardian du 8 juillet, le caricaturiste Steve Bell met en scène ce Wimbledon très politique. Tandis qu’Andy Murray tente de s’enfuir avec son trophée, Cameron se lance à sa poursuite avec, sur les épaules, la Reine armée du glaive du chevalier. Derrière eux, Salmond court en déployant le drapeau de sa nation.
Un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse aura lieu en 2014. Wimbledon n’a pas manqué de servir de tribune électorale par symboles interposés.