Le festival de musique de Lacanau, Musical’Océan, s’est achevé le 31 août par un remarquable concert du violoniste Gilles Apap.
La seconde partie de la soirée était consacrée à une œuvre d’Anton Dvorak, « Trio Dumky », par le pianiste Itamar Golan, le violoniste Gilles Apap et le violoncelliste François Salque, l’organisateur du festival de Lacanau depuis cinq ans. Deux magnifiques pièces de Mendelssohn couronnaient le concert.
En première partie, Gilles Apap fit vibrer son violon, et le public, par un programme complètement original. Chaque moment de son récital commence par une pièce classique, en général une sonate de Jean-Sébastien Bach. Subrepticement, il glisse ensuite à une danse irlandaise ou à un morceau de musique folk américaine appris en côtoyant des musiciens dans des bars de Dublin ou du Middle West.
La virtuosité de l’artiste est remarquable. Son humour fait du bien. Français vivant en Californie, il communique l’universalité de la musique. Le violon remue l’âme et le corps tsiganes, bretons ou canadiens. Les rythmes et les mélodies sont différents, mais c’est la même émotion que l’on ressent au son de cet instrument charnel qui prend à la gorge et au ventre.
En écoutant Gilles Apap, nous pensons à « Transatlantic Sessions », ces rendez-vous de musiciens dans une maison isolée des Highlands écossais filmés par la BBC. Il y a le même plaisir de la musique partagée, le même sentiment que les frontières nationales et spirituelles sont transcendées par la magie d’un violon.
Photo d’en-tête : Gilles Apap