Musical’Océan, le festival de musique de Lacanau, propose quatre concerts du 28 au 31 août. L’Orchestre de Violoncelles ouvrait cette série de concerts.
Sur la scène de la salle l’Escoure de Lacanau Océan prennent place neuf violoncellistes. Pas d’instruments à vent, pas de piano, pas de percussions. A eux seuls, avec leur seul instrument, les musiciens jouent Monteverdi, Villa-Lobos, Schuman, Bizet, Verdi, Popper, Dvorak, Paganini et Fauré avec une profondeur mélodique insoupçonnée. Comme l’écrit François Salque, le directeur artistique, « à la fois virtuose et émouvant, dévoilant un très large ambitus sonore sur plus de quatre octaves, le violoncelle se révèle un instrument puissant, noble et nuancé ».
La salle l’Escoure est pleine à craquer, et le public enthousiaste. C’est la cinquième saison de « Musical’Océan », et on sent bien que le festival vient combler un manque. Lacanau est une station créée ex nihilo en 1905 dans une zone d’anciens marais asséchée et reboisée. C’est « le pays qui n’existait pas », selon René Negré, un pays sans culture, au sens géographique et au sens sociologique du terme. Peu à peu se crée une identité, celle des vacances familiales à l’océan, celle du surf, et maintenant, grâce au festival, celle d’une musique de qualité, accessible et cosmopolite.
En marge du festival, la salle l’Escoure expose des œuvres d’un peintre canaulais, Nathaniel Raymond et d’un autre jeune peintre Damien Beslieu. L’exposition, intitulée « Pinastercode », présente des peintures inspirées par la région de Lacanau : forêt, dunes, océan, lac… A la manière de Richter, les artistes prennent appui sur des photos et les interprètent d’une manière tirant parfois sur le surréalisme.