Une réunion professionnelle à Prague nous a donné l’occasion de découvrir cette ville remplie d’histoire. « Transhumances » y consacrera plusieurs articles.
Nous étions le week-end dernier à Berlin. Prague nous plonge dans une tout autre ambiance. La capitale allemande nous est apparue austère, horizontale, quadrillée par de grandes avenues monotones. Le site de Prague, dans un coude de la rivière Vltava, a comme un petit air d’opérette avec son château au faîte de la colline, le Pont Charles et ses statues baroques, ses musiciens et ses caricaturistes, et les dômes des églises de la vieille ville.
La vieille ville a conservé sa configuration médiévale, avec des rues étroites et tortueuses interdites aux automobiles. On ne sait d’ailleurs comment les voitures se fraieraient un passage dans le flot compact des touristes accourus en masse ce week-end de Pentecôte. Il y a toutefois une exception : des guimbardes d’avant guerre, retapées de couleurs pimpantes, proposent un circuit pour 1.200 couronnes, environ 40 euros. Sur la rivière, des dizaines de bateaux offrent une promenade sous le pont Charles, parfois au son d’un orchestre de jazz.
La grand-place, surmontée par la statue de Jean Hus et l’horloge astronomique, est transformée ce soir en espace de concert. Une foule en liesse toute grimée de bleu, blanc et rouge célèbre la victoire de l’équipe nationale de hockey sur glace.
Il y a des centaines de boutiques de souvenirs, dont les spécialités sont le cristal de Bohême et la marionnette. L’offre de restaurants est pléthorique, et les restaurants tchèques peinent à soutenir la concurrence des italiens. J’ai particulièrement apprécié un ragoût de porc servi avec de la choucroute et de la purée de pommes de terre, et arrosé d’une délicieuse bière brune. Une autre attraction touristique est le concert de musique baroque. Plusieurs églises ou palais en proposent chaque soir.
Les artères de la ville moderne, bien ombragés, sont parcourues par des tramways que l’on croirait sortis d’un musée des chemins de fer urbains. Des attelages de deux voitures brinquebalantes des années cinquante croisent des rames ultramodernes, profilées et silencieuses.
Photo « transhumances »