ActualitéSociété6 février 20170Isabelle

J’ai assisté récemment dans l’église d’Antony à la cérémonie d’adieu à Isabelle Gambet Drago : un puissant hommage à la vie.

J’ai seulement croisé Isabelle. Mon lien avec elle passe par son oncle, Pierre Gambet, dont j’ai évoqué la mémoire dans « transhumances ». Isabelle est décédée le 11 janvier à l’âge de 51 ans, emportée par un cancer. « Elle était entourée de son mari Daniel Drago et de ses 4 enfants ainsi que de la famille et de ses nombreux amis », dit le faire-part de son décès.

L’église d’Antony est pleine, en ce froid et lumineux jeudi d’hiver. La cérémonie d’adieu, pas une messe d’enterrement, est animée par Bruno, un ami de la famille. On n’y promettra pas la résurrection des morts. C’est de la présence d’Isabelle qu’il s’agit. Son corps est encore présent, clos dans le cercueil. Son esprit nous enveloppe.

Des proches d’Isabelle, sa famille, ses amis, racontent des souvenirs. Ils se rappellent Isabelle en voyage, au travail, à la maison. Bruno évoque Jésus confronté à sa mort imminente, l’instruction donnée à ses amis de rester unis en mémoire de lui. C’est une vraie communauté qui se forme autour d’Isabelle. Ce qui se vit en ce moment est « formateur », dit Bruno.

Ce qui se passe autour d’Isabelle n’est pas désespérément triste. C’est touchant. En cela, la cérémonie d’adieu s’inscrit dans la trajectoire de sa vie. Isabelle avait choisi la profession de masseuse kinésithérapeute. Elle avait créé une association, « Edelweiss », pour promouvoir le bien-être des bébés, des enfants et de leurs parents au travers du Toucher Bienveillant.

Dans une interview, Isabelle s’exprimait ainsi : « je pense que l’on a morcelé la société comme l’on a morcelé le corps, en petits tronçons. Avec ses catégories, ses spécialités. Pas de kiné, pas de massage (…) Il faut, au contraire, développer cette pratique de massage qui ne présente aucun danger pour l’enfant, en respectant ses rythmes ».

En sortant de l’église d’Antony, j’ai pensé que Pierre Gambet pouvait être fier de sa nièce, que son esprit vivait par elle au-delà des limites de la vie mortelle.

Première page du faire-part de décès d’Isabelle

 

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