Cinéma26 mars 20210Mal de pierres

Arte TV a récemment diffusé « Mal de pierres », film de Nicole Garcia (2016), avec Marion Cotillard dans le rôle principal.

 Dans les années 1950, Gabrielle (Marion Cotillard) grandit dans une famille de propriétaires terriens en Provence. Elle pose problème. Elle dévore les livres et rêve d’un grand amour, mais l’instituteur, objet de son désir, la repousse. Elle souffre de terribles maux de ventre, dont on ne sait s’ils sont physiques ou psychiques.

 Sa mère arrange son mariage avec José (Alex Bredemühl), un Espagnol qui a fui le franquisme et travaille comme ouvrier sur des chantiers de construction. Il prendra Gabrielle en charge ; la famille de Gabrielle lui donnera les moyens de s’établir comme entrepreneur.

Les fausses couches à répétition de Gabrielle ont pour origine la maladie de la pierre, des caillots dans la vessie. Elle part en cure dans un établissement thermal en Suisse.

 Elle y fait la rencontre d’André (Louis Garrel), un lieutenant de l’armée française grièvement blessé en Indochine. Son esprit s’emballe. Ce sera lui, l’amour de sa vie, celui dont elle n’a cessé de rêver dans sa prison conjugale.

 « Mal de pierres » est un beau film sur la folie amoureuse. Marion Cotillard est bouleversante dans ce rôle d’une Bovary moderne, possédée par une douleur et une soif d’absolu qui lui font perdre le contact avec la réalité. « Les personnages de femme m’intéressent quand ils ont cette dimension vibrante, tremblante, poétique », dit Nicole Garcia (…) Marion Cotillard « exprime dans ce film une sensualité très particulière, que je trouve très rare au cinéma. Elle a parfaitement saisi la dimension à la fois animale et possédée de Gabrielle, de sa folie créatrice. »

 Mais c’est aussi et surtout un film sur la fidélité d’un homme. L’acteur espagnol Alex Bredemühl est peu connu en France. Mais sa prestation est remarquable dans le rôle d’un homme qui, par son travail, parvient à une position sociale enviable qui lui permettrait de séduire des femmes, mais qui reste jusqu’au bout fidèle à son épouse instable, malheureuse, décidée à le quitter dès lors qu’André l’aurait appelée.

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