Voyages28 septembre 20171Saint-Cirq Lapopie

Il est agréable de flâner dans les rues médiévales de Saint-Cirq Lapopie et de glisser le long des rives du Lot à bord d’une Gabare au soleil d’une belle journée d’automne.

Saint-Cirq Lapopie, site médiéval classé, est un petit village accroché sur l’arête d’une falaise qui court de la rive du Lot jusqu’à 100 mètres d’altitude. Flâner dans ses rues pentues, déguster sous la tonnelle une salade de chèvre chaud aux noix accompagné d’un vin de cépage Malbec procurent un sentiment de plénitude et de sérénité.

André Breton était tombé amoureux de Saint-Cirq : « par-delà bien d’autres sites – d’Amérique, d’Europe – Saint-Cirq a disposé sur moi du seul enchantement : celui qui fixe à tout jamais. J’ai cessé de me désirer ailleurs. Je crois que le secret de sa poésie s’apparente à celui de certaines illuminations de Rimbaud, qu’il est le produit du plus rare équilibre dans la plus parfaite dénivellation des plans. »

Le musée Rignault est établi dans l’une des plus belles demeures de Saint-Cirq. Elle a été léguée au département du Lot par Émile-Joseph Rignault (1874 – 1962). Elle contient ses collections d’art occidental médiéval et d’art asiatique. Ses petits jardins suspendus en aplomb de la rivière sont propices à la méditation.

À Bouziès, à 4km en aval de Saint-Cirq Lapopie se trouve le port fluvial. On peut s’embarquer sur une gabare pour une délicieuse navigation d’un peu plus d’une heure le long du chemin de halage.

Jusqu’au dix-neuvième siècle, les gabares, bateaux à fond plat munis d’une voile, transportaient les marchandises jusqu’à Bordeaux en se laissant porter par le courant. Arrivées à destination, elles étaient démantelées et leur matériau servait de bois de chauffage. On construisit ensuite un chemin de halage (creusé à même la roche en amont de Bouziès) et des écluses permettant de remonter le courant.

Au dix-neuvième siècle, l’arrivée du chemin de fer signa la mort de la voie fluviale. Ironie du sort, l’abandon de la voie ferrée dans les années 1980 fut concomitant avec la réhabilitation de la voie d’eau, simulée par l’essor du tourisme fluvial.

Les gabares actuellement en service pour des « croisières » sont des répliques des bateaux plats d’autre fois. Elles ont été construites par un chantier naval bordelais. Elles sont mues par un moteur thermique et, en alternance, par un moteur électrique qui permet de jouir de la sérénité du moment.

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