Science16 juin 20170Thomas Pesquet : des ponts, pas des murs !

L’émission d’Envoyé Spécial de France 2 a diffusé le 8 juin un éblouissant reportage sur le séjour de Thomas Pesquet dans la station spatiale.

Thomas Pesquet impressionne par son professionnalisme, sa sérénité, son envie de partager ses passions.La station internationale, à quelque 400km en orbite au-dessus de la terre, constitue une oasis dans un environnement brutalement hostile, en raison de l’absence d’atmosphère et d’impressionnants écarts de température d’une heure à l’autre. Créer là-haut les conditions de la vie humaine représente un défi technologique inouï.

En apesanteur

L’absence de gravité défie le sens commun. Dans sa minuscule cabine, l’astronaute se glisse pour dormir dans un duvet. Mais celui-ci est en position verticale par rapport à la table de travail. Lorsqu’on fait cuire un pizza, elle flotte dans la cabine jusqu’à ce qu’un membre de l’équipage la récupère.

Les astronautes doivent faire du sport pendant 3 heures par jour pour ralentir l’affaiblissement musculaire. Les instruments de leur « salle de sport » sont impressionnants : ils doivent être totalement isolés du reste du vaisseau. S’ils ne l’étaient pas, les mouvements imprimés sur le tapis roulant, par exemple, entraîneraient tout l’habitacle dans une ronde folle et incontrôlable.

Un membre de l’équipage au travail

Le retour sur terre est terrifiant. Le frottement de l’atmosphère porte la protection calorifuge de la navette Soyouz à l’incandescence. Le contact avec la terre est si rude qu’on peut la comparer à un accident de voiture.

Thomas Pesquet avait emporté avec lui une copie de l’accord de Paris sur le climat signé par les chefs d’État. Il faisait partie d’un équipage international, composé par ailleurs de deux Russes et deux Américaines. De la station, dit-il, la planète apparait comme une totalité, dont les frontières sont absentes. Elle semble si fragile, avec sa couche d’atmosphère si mince et les formes de pollution si visibles. Construisez des ponts, dit-il, pas des murs !

La dune du Pyla

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