LA LA LAND

LA LA LAND, film de Damien Chazelle, est en passe de gagner plusieurs oscars. Et c’est mérité.

LA LA LAND est d’abord un hommage à la ville de Los Angeles (L.A.). Le film s’ouvre sur un gigantesque embouteillage sur une bretelle d’autoroute. Mais on est loin de la désespérance comique de Fellini Roma. C’est une explosion de joie et de vitalité lorsque les automobilistes sortent de leurs véhicules et s’engagent dans une chorégraphie débridée : la caméra elle-même virevolte, plonge et rebondit. La congestion urbaine devient réjouissance. Continuer la lecture de « LA LA LAND »

Plus haut que la mer

Dans « più alto del mare » (2012), Francesca Melandri raconte la rencontre d’un homme et d’une femme venus visiter un proche dans une prison de haute sécurité en Italie pendant les années de plomb.
La prison a été construite sur une île. Le cadre serait bucolique, baigné de soleil et imprégné de fragrances végétales, si n’y avaient été regroupés, dans des conditions carcérales sévères, des terroristes et des assassins récidivistes.

Continuer la lecture de « Plus haut que la mer »

Jackie

Dans « Jackie », le réalisateur Pablo Larrain met en scène Jackie Kennedy dans les jours qui suivirent l’assassinat de son mari à Dallas le 22 novembre 1963.

On pourrait dire que ce que met en scène Larrain est la mise en scène de Jackie Kennedy (jouée par Natalie Portman) par elle-même. L’épouse du jeune président excellait dans les relations publiques. Elle avait organisé à l’attention de la télévision un « White House Tour » dans lequel elle faisait entrer les téléspectateurs dans l’intimité de la Maison Blanche, insistant sur la continuité entre les grands présidents, à commencer par Lincoln, et John Fitzgerald Kennedy. Continuer la lecture de « Jackie »

Sous l’écorce des jours

Dans « sous l’écorces des jours », recueil de poèmes paru en 2016 au Corridor bleu, Agnès Gueuret cherche à faire entendre au lecteur le chant qui habite le monde.

« Transhumances » s’est fait l’écho des ouvrages précédents d’Agnès Gueuret, en particulier « sous le figuier » et « les jougs de Jérémie ». Leur projet était de transcrire les textes de la Bible dans une poésie accessible aux lecteurs de maintenant et nourrie de notre actualité : à la déportation à Babylone fait écho l’odyssée des migrants ; aux tribulations d’hier, les guerres d’aujourd’hui. Continuer la lecture de « Sous l’écorce des jours »