2015

141227_Voeux

Sur une falaise du Cap Bon en Tunisie, deux motocyclettes, l’une jaune l’autre rouge, semblent se livrer à un dialogue amoureux. Il y est question d’ici et d’ailleurs : une île rêvée pour laquelle on brûle de désir ; la vie au jour le jour sur l’âpre terre que l’on aime.

 Sur une falaise du Cap Bon en Tunisie, deux motocyclettes amoureuses ressentent intensément le goût du présent et le vertige du futur.

 « Transhumances » souhaite à ses lecteurs une savoureuse et vertigineuse année 2015 !

Rue des voleurs

« Rue des voleurs », roman de Mathias Énard (Babel, Actes Sud, 2012) est un passionnant récit au cœur des craquements qui ébranlent nos sociétés au nord comme au sud de la Méditerranée.

 « Rue des voleurs » avait tout pour me séduire : les villes de Tanger (patrie affective d’un vieil ami), de Barcelone (où j’ai travaillé) et de Tunis (mon dernier voyage au Maghreb) ; les amours contrariées d’un jeune marocain et d’une barcelonaise étudiante en arabe ; la prison d’où le héros écrit son histoire ; l’image tutélaire du voyageur marocain Ibn Battûta. Et je n’ai pas été déçu. Ce roman est de ceux dont on ne voudrait qu’il ne finisse jamais. Continuer la lecture de « Rue des voleurs »

Une nouvelle amie

Le dernier film de François Ozon touche à des réalités humaines sensibles : le deuil, l’amitié, l’identité sexuelle.

Le décès de Laura laisse son époux, David (Romain Duris), seul avec sa petite fille encore bébé. Elle laisse son amie d’enfance Claire (Anaïs Demoustier) inconsolable, malgré la présence affectueuse de son mari Gilles (Raphaël Personnaz). Continuer la lecture de « Une nouvelle amie »

Marie Heurtin

Avec “Marie Heurtin », Jean-Pierre Améris a réalisé un beau film, émouvant et vrai, irradié par la présence d’Isabelle Carré.

 Le film est inspiré d’une histoire vraie qui s’est déroulée autour de 1900 dans un pensionnat religieux accueillant des filles sourdes et muettes. Lorsque Marie Heurtin (Ariana Rivoire), une sauvageonne d’une quinzaine d’années, est amenée dans l’institution, la réaction de la mère supérieure est de refuser de l’accueillir : l’institution est capable d’enseigner le langage des signes à des enfants capables de les lire. Marie est aussi aveugle, ce qui rend caduque la pédagogie. Elle est aussi complètement asociale, ce qui semble vouer toute approche à l’échec. Continuer la lecture de « Marie Heurtin »