Oh my God!

Arte TV a diffusé récemment une réjouissante comédie de Tanya Wexler : « Oh my God ! », ou le récit de l’invention du vibromasseur dans l’Angleterre victorienne.

 Le titre original du film est « Hysteria ». Vers 1880 et jusqu’à sa disparition du vocabulaire médical en 1952, l’hystérie est considérée comme une maladie féminine provoquant de multiples symptômes : instabilité affective, insoumission, dérèglement sexuel… Le docteur Robert Darlymple (Jonathan Pryce) est un spécialiste reconnu de cette maladie, qu’il traite par des massages prolongés du sexe de ses patientes. Continuer la lecture de « Oh my God! »

Villa Jasmin

Dans « Villa Jasmin » (Librairie Arthème Fayard, 2003), Serge Moati raconte la vie de son père, décédé à Tunis en 1957 alors qu’il avait onze ans.

 L’auteur de « Villa Jasmin », journaliste et réalisateur, ne s’appelle pas Serge Moati, mais Henry Haïm Moati. Serge était le prénom de son père. Pour le jeune Henry, un mythe d’une envergure écrasante, et aussi une cruelle absence. Le livre vibre de l’admiration du fils pour son père, et de la frustration de l’avoir perdu trop vite. Continuer la lecture de « Villa Jasmin »

Les femmes du bus 678

« Les Femmes du bus 678 », premier long métrage de l’Egyptien Mohamed Diab, raconte le combat commun de trois femmes contre le machisme et le harcèlement sexuel.

 Fayza (interprétée par la chanteuse Bushra Rozza) est une jeune femme de milieu modeste, mariée, mère de deux enfants. Pour se rendre au travail, elle emprunte le bus 678 sont les passagers s’écrasent les uns contre les autres aux heures de pointe. Des vicieux en profitent systématiquement pour se coller contre les jolies femmes. Un citron judicieusement oublié dans la poche sert d’alibi si la victime se rebiffe. Continuer la lecture de « Les femmes du bus 678 »

L’écrivain

Dans « L’Écrivain », publié en 2001 sous son pseudonyme Yasmina Khadra, Mohamed Moulessehoul raconte son passé d’enfant soldat et l’émergence de sa vocation littéraire.

 Mohamed Moulessehoul, né en 1955 dans le Sahara algérien, est fils d’un infirmier devenu pendant la guerre d’Algérie officier de l’Armée de Libération Nationale et d’une nomade. À l’âge de neuf ans, son père l’emmène dans l’école de cadets d’El Mechouar, près de Tlemcen. « L’écrivain » est une autobiographie qui commence au moment de cet abandon et s’achève lorsque, en possession du bac, Mohamed doit choisir entre la carrière d’officier et sa vocation d’homme de lettre. Ce n’est qu’à partir de 2000 que, ayant pris sa retraite de l’armée après avoir participé aux opérations militaires contre les maquis islamistes dans les années quatre-vingt dix, il se consacre à plein temps à son œuvre littéraire. Continuer la lecture de « L’écrivain »