Les Héritiers

Dans « Les Héritiers », la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar raconte l’histoire véridique d’une classe de seconde en banlieue qui trouve le goût d’apprendre en participant collectivement à un concours.

 « Les Héritiers » est le titre d’un livre dans lequel le sociologue Pierre Bourdieu expliquait comment se reproduit la classe dirigeante. La classe de 2nde-8 du lycée Léon Blum de Créteil se situe aux antipodes des privilégiés. On y retrouve ceux qui n’ont pas trouvé de place ailleurs, que l’école dégoûte, qui vivent dans un perpétuel état de violence et de méfiance. Ils sont pour la plupart issus de l’immigration. Pour plusieurs se pose la question du voile et de la pratique de l’Islam. Continuer la lecture de « Les Héritiers »

Into that darkness

Traduit en français sous le titre « au fond des ténèbres », le livre de Gitta Sereny (1974) explore la conscience du commandant du camp d’extermination de Treblinka.

 Le titre anglais est « into that darkness, from mercy killing to mass murder » : pénétrer dans cette obscurité, de la mise à mort compassionnelle au meurtre de masse. L’auteur est Gitta Sereny (1921 – 2012). Née à Vienne d’un père protestant hongrois et d’une mère juive, elle s’occupa pendant la guerre d’enfants réfugiés en France puis s’exila aux Etats-Unis. Après la guerre, elle fit partie d’un programme d’aide des Nations Unis aux réfugiés en Allemagne, puis s’installa en Grande Bretagne. Elle assista au procès de Nuremberg en 1945 et s’intéressa au cheminement qui conduisit des êtres humains présumés normaux à commettre des crimes contre l’humanité. Continuer la lecture de « Into that darkness »

Sauve-toi, la vie t’appelle

Dans « Sauve-toi, la vie t’appelle » (Odile Jacob, 2012), Boris Cyrulnik raconte son enfance traquée pendant la guerre puis « encryptée » après la libération. A partir de son expérience, il décrit le fonctionnement de la mémoire traumatique.

  « Transhumances » a publié des notes de lecture sur « si c’est un homme », de Primo Levi, et « W ou le souvenir d’enfance », de Georges Perec. Ces deux ouvrages naissaient du devoir impérieux de témoigner de l’horreur absolue de la machine d’extermination nazie, et de la conscience l’irrecevabilité de ce témoignage par une opinion publique soucieuse de tourner la plage. Continuer la lecture de « Sauve-toi, la vie t’appelle »