Meursault, contre-enquête

Dans « Meursault, contre-enquête », Kamel Daoud donne la parole au frère de « l’Arabe » assassiné par Meursault dans « l’Etranger » de Camus.

 Kamel Daoud, écrivain algérien né en 1970, chroniqueur au Quotidien d’Oran, s’exprime ainsi au sujet de Camus : « son monde est propre, ciselé par la clarté matinale, précis, net, tracé à coups d’arômes et d’horizons. La seule ombre est celle des « Arabes », objets flous et incongrus, venus « d’autrefois », comme des fantômes avec, pour seule langue, un son de flûte ». Continuer la lecture de « Meursault, contre-enquête »

L’année du chat

Dans « l’année du chat » (Seuil, 2014), Karine Miermont nous livre le récit des derniers mois de vie de sa chatte Niña, atteinte d’un cancer.

 Niña a 14 ans quand le livre commence. Son nom est dû au fait qu’elle est née en Espagne. Elle vit à Paris, dans un immeuble où elle ne se gêne pas pour visiter les appartements voisins, adorée par Karine, son mari et leurs deux enfants adolescents. Lorsqu’une tumeur apparaît sur son dos, on diagnostique un cancer incurable. Des séances de radiothérapie sont néanmoins pratiquées de manière à freiner l’évolution du mal. Continuer la lecture de « L’année du chat »

Villa Jasmin

Dans « Villa Jasmin » (Librairie Arthème Fayard, 2003), Serge Moati raconte la vie de son père, décédé à Tunis en 1957 alors qu’il avait onze ans.

 L’auteur de « Villa Jasmin », journaliste et réalisateur, ne s’appelle pas Serge Moati, mais Henry Haïm Moati. Serge était le prénom de son père. Pour le jeune Henry, un mythe d’une envergure écrasante, et aussi une cruelle absence. Le livre vibre de l’admiration du fils pour son père, et de la frustration de l’avoir perdu trop vite. Continuer la lecture de « Villa Jasmin »

L’Apollonide

Arte TV a diffusé récemment « L’Apollonide, souvenirs de la maison close », un film de Bertrand Bonello (2011).

 Le film se déroule en 1899 – 1900. Madame Marie-France (Noémie Lvovsky) est la patronne d’un bordel de luxe où elle vit elle-même avec ses deux jeunes enfants. Une douzaine de prostituées travaillent et vivent dans la maison close. Elles partagent leur intimité entre filles, elles font commerce de leur intimité avec les hommes qui fréquentent l’établissement. Continuer la lecture de « L’Apollonide »