Cinéma1 août 20180Un monde parfait

France 3 a récemment diffusé « un monde parfait », film réalisé par Clint Eastwood en 1993.

Butch Haynes (Kevin Costner) s’enfuit d’un pénitencier du Texas quelques jours avant l’assassinat à Dallas du président Kennedy. Pour protéger leur fuite, son complice et lui prennent en otage un enfant de 8 ans, Philip Ferry (T. J. Lowther).

Un policier, Red Garnett (Clint Eastwood) se lance à la poursuite de Haynes, qui s’est débarrassé de son complice, et du gamin. Il est accompagné par une criminologue, Sally Getner (Laura Dern) dont la spécialité est de se placer dans l’esprit d’un criminel pour évaluer les ressorts psychologiques à activer pour qu’une probation soit efficace au lieu de l’emprisonnement ; dans la chasse à l’homme qui commence, l’objectif de Sally est de tenter de deviner les futurs mouvements du fugitif.

Le policier réquisitionne le bureau-caravane que le Gouverneur s’est fait aménager pour accompagner la parade du président Kennedy à Dallas. Le fuyard parcourt les petites routes de vols de voiture en petits braquages.

Butch et Philip, qu’il renomme bientôt Buzz, ont en commun un goût immodéré pour le Coca-Cola et l’absence de père. Buzz est élevé par sa mère témoin de Jéhovah. Il est frustré par les choses que font ses copains et qui lui sont interdites : aller à une foire foraine, déguster une barbe-à-papa, fêter Halloween. Lorsque dans une boutique il vole un déguisement du gentil fantôme Casper, il sent qu’il a partie liée avec son ravisseur : comme lui, il est devenu délinquant.

D’étape en étape, une relation de père à fils s’établit entre Butch et Buzz. La fin du film est bouleversante, où l’on voit Butch révolté par la violence d’un père contre son fils, Buzz « tuer le père », Butch agonisant transmettre à ce fils adoptif ce à quoi il tient le plus au monde : une carte postale de l’Alaska dans laquelle son propre père lui promet qu’ils seront un jour réunis.

 « Un monde parfait » est un film intense, d’une profonde tendresse parfois déchirée d’accès de violence. L’humour n’en est pas absent, principalement au détriment du Gouverneur dont le cher bureau-caravane est malmené. Les policiers sont divisés entre ceux qui veulent tuer un malfrat de toutes façons promis à la chaise électrique et le binôme constitué par Red et Sally, qui tentent de comprendre le drame qui se joue devant eux.

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