Le dernier film de François Ozon touche à des réalités humaines sensibles : le deuil, l’amitié, l’identité sexuelle.
Le décès de Laura laisse son époux, David (Romain Duris), seul avec sa petite fille encore bébé. Elle laisse son amie d’enfance Claire (Anaïs Demoustier) inconsolable, malgré la présence affectueuse de son mari Gilles (Raphaël Personnaz).
Lorsque Claire entre subrepticement dans la grande maison de David, et y découvre une situation troublante : David est vêtu en femme, dans les habits de sa femme Laura. C’est initialement un jeu pour apprivoiser la mort, pour faire le deuil. Peu à peu pourtant, l’identité de David se trouve en cause : est-il vraiment l’homme qui a épousé Laura et engendré Lucie ? Ou bien est-il en réalité Virginia, le nom que Claire lui a improvisé en parlant à Gilles de « sa nouvelle amie » ?
Entre Claire et David se noue une relation complexe. Femme et homme, ils pourraient vivre une classique relation adultère. Claire et Virginia, femme et femme, elles développent une relation de copines. Avant que Claire confirme à David / Virginia sa féminité, c’est elle qui découvrira sa propre identité en écoutant la chanson de Nicole Croisille « une femme » dans un club homosexuel.
Le climat de « une nouvelle amie » évoque celui des films de Pedro Almodovar, en particulier « parle avec elle ». La parole de Claire rendra David à la vie, dans l’identité de Virginia.
Anaïs Demoustier, que j’avais déjà admirée dans « Bird People », et Romain Duris, offrent un jeu d’acteur d’une qualité exceptionnelle.