La Famille Bélier

« La famille Bélier », film d’Éric Lartigau, est un excellent choix pour les fêtes de fin d’année : drôle, tonique et attendrissant.

 La famille Bélier est atypique : le père, la mère et le frère de Paula sont sourds et muets ; seule Paula parle et entend. Non seulement cela, mais le maître de la chorale du lycée détecte en elle un vrai talent pour le chant, au point de la pousser à s’inscrire au concours de recrutement de la maîtrise de Radio France. Continuer la lecture de « La Famille Bélier »

Sous le figuier

À l’occasion de la fête de Noël, « transhumances » présente à ses lecteurs « Sous le figuier », un livre de poésies « à l’écoute des psaumes » d’Agnès Gueuret (Le Corridor Bleu, 2014).

 Agnès Gueuret a étudié les psaumes en profondeur. Elle ne prétend pas réaliser une traduction au sens littéral du terme, mais « un exercice de l’esprit et du cœur pour s’accorder » à ce qu’elle a entendu alors qu’elle s’immergeait dans les textes. Il s’agit de transférer le souffle prophétique dans la culture d’aujourd’hui et de faire résonner, dans l’âme de lecteurs de l’ère postindustrielle, les plaintes et les actions de grâce de croyants qui vivaient dans une société agropastorale éloignée de nous par une centaine de générations.

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Mr Turner

Dans « Mr Turner », le réalisateur Mike Leigh raconte les dernières années de la vie du plus célèbre des peintres anglais, Joseph Mallord William Turner (1775 – 1851).

 Lorsque commence le film, Turner (Timothy Spall) a 54 ans. Il revient de l’un de ses nombreux voyages en Europe, en l’occurrence aux Pays-Bas où il est allé s’inspirer des paysages de canaux et de moulins. Son père, qui était devenu son assistant mais aussi le compagnon d’une vie recluse, décède. Cela le laisse dans un état de dépression et de profonde solitude. Continuer la lecture de « Mr Turner »

Rue des voleurs

« Rue des voleurs », roman de Mathias Énard (Babel, Actes Sud, 2012) est un passionnant récit au cœur des craquements qui ébranlent nos sociétés au nord comme au sud de la Méditerranée.

 « Rue des voleurs » avait tout pour me séduire : les villes de Tanger (patrie affective d’un vieil ami), de Barcelone (où j’ai travaillé) et de Tunis (mon dernier voyage au Maghreb) ; les amours contrariées d’un jeune marocain et d’une barcelonaise étudiante en arabe ; la prison d’où le héros écrit son histoire ; l’image tutélaire du voyageur marocain Ibn Battûta. Et je n’ai pas été déçu. Ce roman est de ceux dont on ne voudrait qu’il ne finisse jamais. Continuer la lecture de « Rue des voleurs »