Exodus, Kings and gods

“Exodus, kings and gods”, péplum réalisé par Ridley Scott, offre une interprétation hollywoodienne de l’épopée de Moïse.

 Le Judaïsme voit dans Moïse le chef qui a guidé le peuple d’Israël vers la terre promise ; Le Christianisme a retenu le sacrifice de l’agneau pascal, symbole de l’abandon du monde ancien et de la migration vers un monde nouveau. L’Islam est fasciné par son rôle de législateur et d’organisateur.

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C’est le stratège militaire que reconnaît Ridley Scott en Moïse. Entouré de son staff, il étudie des cartes d’Etat Major en papyrus avec la même attention qu’Obama un PowerPoint préparé par ses généraux. Le film abonde en scènes de batailles, de chevauchées périlleuses et de corps à corps sur fond de décors égyptiens reconstitués en 3D.

 La crise d’identité de Moïse (interprété par Christian Bale), élevé comme un prince égyptien mais se découvrant messie des esclaves hébreux, est évoquée sans vraie conviction. Le fait que tous les personnages, Egyptiens ou Hébreux, s’expriment en anglais californien, ne facilite certes pas la compréhension de ce hiatus culturel.

 Yahvé prend les traits d’un garçon d’une dizaine d’années, obtus et tyrannique. L’idée de donner au Tout-Puissant le visage d’un enfant est séduisante. Mais là aussi, le corps à corps de Moïse avec son destin manque de crédibilité.

 Outre les spectaculaires effets spéciaux, le mérite de ce film est sans doute de montrer combien les grands mythes religieux peuvent être accommodés à des sauces différentes. Celle cuisinée par Ridley Scott ne m’a pas enthousiasmé.

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